JULIO SILVA né en Argentine en 1930.
Dans son enfance, la rencontre avec l’écrivain Leopoldo Maréchal, son maître d’école primaire, le pousse vers son désir de commencer à étudier les arts plastiques.
En 1950, Juan Batlle Planas, peintre surréaliste, le prend comme élève dans son atelier, partageant avec lui le goût parallèle de la littérature: Lautréamont, Baudelaire, Jorge Luis Borges et Julio Cortázar, qu’il rencontre en 1955, en arrivant à Paris. Une longue amitié naît ainsi entre Silva et Cortázar qui se poursuit dans la collaboration d’une série de livres, entre autres, La Rayuela/Hopscotch (1963), Les discours du Pince-Gueule (1966), La Vuelta al dia en ochenta mundos (1967) et Ultimo round (1969) .
En 1976, Cortázar lui dédie le texte de Silvalande (actuellement publié en espagnol, français, allemand et italien). A la sortie de l’édition française, le journal Libération disait dans une chronique: «Tolkien et Cortázar dans les sabots du Père-Noël… », phrase qui, en elle-même, donne le ton de la magie de ce livre.
En 1970, lors d’un voyage en Italie, le peintre découvre Carrare et le marbre, qui réveille son instinct des volumes. Silva a réalisé dix huit sculptures monumentales, dont «Pyegemalion», située au Forum des Halles de Paris, et «Dame-Lune», sur la terrasse de la Défense. En 2001, a été inauguré à Massa (Toscane), la fontaine «Panta Rhei», en marbre et bronze.
Il a réalisé des expositions personnelles dans des galeries d’Europe, d’Amérique Latine et des Etats-Unis, Hong Kong, Tokyo et dans des musées comme Sainte-Croix à Poitiers et Georges Pompidou à Paris.
En son ami, Saúl Yurkievich, il trouve l’univers ludique de la poésie, là où les mots sont baignés dans la rosée et où les alchimistes cherchent le lieu de la transmutation. Les phrases pyrotechniques qui se fondent dans la nuit encre de Chine et éclairent la couleur des gouaches.
D’un tel état de grâce est né L’hôte perplexe en Italie, dans lequel la narration poétique emboîte les images pour donner le fruit de cette rencontre que les lecteurs vont savourer.